Histoire et Protestants en Centre-Bretagne

Association des amis du protestantisme en Bretagne centrale

Histoire et Protestants en Centre-Bretagne
Association des amis du protestantisme en Bretagne centrale

Ce site est régulièrement enrichi d’articles issus des recherches des membres de l’Association des Amis du Protestantisme en Bretagne Centrale (AAPBC).
Certains de ces articles ont déjà été publiés dans diverses revues (notamment le journal « Regard d’Espérance », édité par le Centre Missionnaire Evangélique de Bretagne) et cahiers de recherche, d’autres ont été – et seront – rédigés exclusivement pour le site de l’association.


Actualités et échos de l'association...
Le Centre Missionnaire de Carhaix :
- Les origines du Centre Missionnaire de Carhaix
- La Réforme en Bretagne


Derniers articles parus

Histoire du Centre-Bretagne

Au début du XIIe siècle, la Vicomté de Poher qui s’étendait sur cinquante-six paroisses réparties entre les châtellenies de Carhaix, Landeleau, Châteauneuf-du-Faou et Huelgoat, formait la plus importante seigneurie du Comté de Cornouaille.

(Une châtellenie était un ensemble de terres attribuées par le duc de Bretagne à un vassal, qui avait le droit d’y édifier un château).

Ce vaste fief était administré par Tangui, le premier vicomte de Poher connu, qui était un « haut fonctionnaire » à qui le duc de Bretagne Alain IV Fergent, (qui était aussi comte de Cornouaille), avait délégué ses pouvoirs juridiques et économiques sur la Vicomté. Continuer la lecture …

Personnalités

Un entretien avec Mme Eugénie Ropars… (interview parue dans le journal Regard d’espérance n° 181, décembre 2003)

      • « La Bretagne ne mourra pas tout à fait… »
      • « Je suis âgée mais pas vieille ! »
      • Diwan : « Je ne comprends pas certains «laïcs»… »
      • Souvenir des Festoù-noz d’avant-guerre
      • Le Kan Ha Diskan a repris vie à Poullaouën
      • Les paysans d’hier et d’aujourd’hui
      • Les protestants bretonnants du Guilly
      • Noël, c’était alors une vraie fête…

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Lieux de mémoire

A Carhaix, les historiens pensaient qu’il n’y avait pas eu de présence protestante sous l’Ancien Régime. Nos recherches nous ont permis de montrer qu’au contraire, à la veille de la Révocation, une famille seigneuriale possédait le manoir de Kerven. Cette famille possédait dans la capitale du Poher deux terres, celle de la Villeuneuve, et celle de Kerven. A l’approche de la Révocation, elle décida de fuir le royaume. Elle était assez riche et assez considérée pour d’une part faire un voyage exploratoire en Suisse, afin de s’assurer d’un point de chute convenable(voyage remarqué par le représentant du roi de France sur les rives du lac Léman, comme en témoignent ses notes diplomatiques), et d’autre part, demander ensuite des preuves de noblesse au Parlement de Bretagne pour se faire reconnaître comme telle par ces Messieurs de Berne, qui alors régnaient sur le pays de Vaud. Continuer la lecture …

Histoire prostestante

Les archives du château de Quintin recèlent des documents concernant les protestants de l’ouest breton. Ainsi un extrait du registre du greffe du présidial de Quimper daté du 26 septembre 1682 révèle que « le prêche établi à l’Hermitage dans la forêt de Lorge attirait, en plus des familles habituées à Quintin et à La Moussaye, des calvinistes de Guingamp, de Brest, de Morlaix, de Quimper ainsi que de Douarnenez.
Quintin était un point de ralliement pour tous ces huguenots dispersés à l’extrême ouest de la province, fidèles au calvinisme malgré leur isolement » (Claude-Guy Onfray). Continuer la lecture …

Histoire prostestante

Il est habituel de dire que la réforme protestante ne toucha que tardivement la Bretagne. Il n’en est rien. En effet, comment supposer que les Bretons, qui sont des gens de mer, des gens de commerce, des gens de guerre, de grands voyageurs, auraient pu rester en dehors d’un courant de pensée, l’humanisme, dont la réforme protestante ne semblait être, dans les premiers temps, qu’une variante. Cette «variante» fut essentielle dans l’histoire du christianisme en Occident, et connut un certain succès en Bretagne, car elle apportait la réponse recherchée en vain par les cœurs angoissés sur leur devenir éternel, et par les «conciles réformateurs» du 15ème siècle. Ceux-ci, avant même de combattre les abus de l’église catholique, s’étaient enlisés dans le débat concernant l’autorité suprême en matière de Foi : qui la détenait, le pape ou le concile général ? Continuer la lecture …

Personnalités

(Extrait du fascicule historique n°2, sur les protestants en Bretagne Centrale, 10e AG du 3 mars 2013)

Auguste Chrétien JUNCKER, né le 5 mars 1791 à Obenheim dans le Bas-Rhin, était le fils du pasteur luthérien Philippe Junker, et le neveu par sa mère du général comte Walther.

Après des études à l’Ecole polytechnique, Auguste Junker devint ingénieur du corps des mines. Il termina sa carrière comme inspecteur général des mines. Arrivé à Poullaouën (Finistère, situé à 5 km de Carhaix) en 1816 en qualité d’inspecteur des mines, il accéda la même année à la direction de l’établissement en remplacement de Monsieur Blavon-Duchesne, décédé. Continuer la lecture …

Lieux de mémoire

Un ancien numéro du bulletin de l’Association des amis de Pontivy (« La chronique de Pontivy », n°38 d’octobre 1986), comporte un document intéressant, inséré dans un article consacré au « protestantisme à Pontivy »,  du regretté Charles Floquet (archiviste bénévole de la ville).
C’est l’acte commémoratif du retour au culte protestant de la chapelle du château. Continuer la lecture …

Anecdotes historiques

«Monsieur l’Inspecteur d’Académie, j’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir me procurer, si cela est possible, un poste d’instituteur-adjoint dans l’enseignement public… dans n’importe quel département».

Henri Chopin, qui venait d’avoir 18 ans, n’imaginait pas, lorsqu’il adressait cette demande en 1884 à l’Inspecteur d’Académie de La Rochelle, que l’essentiel de sa carrière d’enseignant se déroulerait au Guilly, un village isolé de Bretagne centrale, situé à l’orée du bois du Fréau, sur la commune de Poullaouën. Continuer la lecture …

Histoire prostestante

L’Association des Amis du Protestantisme en Bretagne Centrale.
Quelques mots d’histoire…

Les pages de ce modeste ouvrage entendent retracer à grands traits quelque deux siècles d’histoire protestante en Bretagne, et plus particulièrement en Bretagne centrale.

Plusieurs autres livrets leur succèderont pour rendre compte de la présence protestante en ces contrées au cours des siècles qui suivirent. Continuer la lecture …

Non classé

La Réforme en Bretagne

La Réforme toucha très rapidement la Bretagne. Le premier Breton protestant martyr semble être le Nantais Nicolas Valoton qui, impliqué dans l’affaire des «placards» meurt sur le bûcher à Paris le 21 janvier 1535. Dans les années qui suivent, plusieurs Bretons trouvent refuge à Genève, comme Charles Ferré, natif de St-Malo. Les ports bretons (St-Malo, Morlaix, Nantes…), le commerce des toiles (Quintin, Vitré, Combourg…), les réseaux liés à l’université, aux libraires… sont autant de points d’appui pour la diffusion du protestantisme.

Voyage missionnaire de F. d’Andelot

– Ce sont les grandes familles bretonnes – les Rohan (avec la vicomtesse Isabelle d’Albret), les Rieux (avec Renée dont la soeur épouse François de Coligny), les Laval (avec Charlotte, épouse de Gaspard de Coligny et tante de Renée de Rieux), les du Chatel, les Montbourché, Acygné… -qui vont permettre aux églises protestantes de s’établir avec une relative sécurité sur le sol breton.

La date de 1558 semble être un tournant (voyage «missionnaire» de F. d’Andelot) et dès 1565 plus d’une trentaine d’églises sont recensées, 27 d’entre elles sont représentées au Synode provincial (le 7ème) de Ploërmel.

A la signature de l’Edit de Nantes (avril 1598), seule l’Eglise de Vitré subsiste, les autres ont été dispersées lors des guerres de la Ligue, particulièrement destructrices en Bretagne, du fait de la rébellion du gouverneur de la province, Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercoeur (beau-frère d’Henri III).
Le protestantisme breton ne se relèvera jamais véritablement de ces troubles, malgré le rayonnement de Vitré et de Blain qui possèdent un collège puis une académie.

Le temps du protestantisme breton est compté, et les efforts de Catherine de Parthenay et de ses fils Soubise et Henri, duc de Rohan, qui le font rayonner bien au-delà de leur province, n’y changeront rien.

1802 : rétablissement du culte protestant

– La révocation de l’Edit «perpétuel et irrévocable» (octobre 1685) avait été précédée de bien des violences et tracasseries à l’encontre des protestants. Dès lors, ce sont dragonnades, enlèvements d’enfants, emprisonnements qui poussent les huguenots bretons à abjurer ou à fuir, en Angleterre surtout, en Hollande pour les Nantais, mais aussi en Allemagne ou en Amérique…
A part quelques exceptions, seul subsistera un protestantisme d’affaires fort discret : négociants et «indienneurs» à Nantes (Petitpierre, Pelloutier, Riedy, Schweighauser …) ou Lorient (la Compagnie des Indes attire les Bonnet, Pourtales, Odier, Gros … ), ingénieurs des mines à Poullaouën…

Lors du rétablissement du culte protestant en 1802, l’église de Nantes est siège de consistoire (Pasteurs Dejoux, Wilson, Rosselet puis B. Vaurigaud… ). Lui est rattachée dès sa création en 1832 l’église de Brest. Son pasteur A. Le Fourdray va grandement favoriser l’établissement de missionnaires gallois, baptistes (Morlaix) et méthodistes (Quimper) en leur accordant des délégations pastorales.

Dès 1834, la Société Evangélique envoie à Rennes le Pasteur Filhol qui assure également des cultes à Lorient. Dans les Côtes-d’Armor, des Britanniques en villégiature sont à l’origine de communautés anglicanes.

L’oeuvre des pasteurs gallois

– La dimension la plus originale du protestantisme breton est l’apport décisif que constitue l’arrivée de pasteurs gallois, et la coopération interdénominationnelle qui se manifesta à cette occasion.
Les Gallois étaient déjà à l’origine de la première traduction de la Bible en breton (par Le Gonidec, en 1827).

Ils furent également à l’origine de l’une des plus anciennes églises baptistes de France, fondée à Morlaix par le Pasteur John Jenkins arrivé en 1834.
Cette église est missionnaire, compte plusieurs annexes, avec écoles, et donne naissance à un véritable protestantisme breton.

Un de ces Bretons convertis, Guillaume Le Coat, de Tremel, est à l’origine de la «Mission Evangélique Bretonne» (orphelinat, dispensaire, école, édition, colportage biblique, évangélisation…). G. Le Coat, qui à la suite de J. Jenkins (1847) publie une nouvelle traduction de la Bible (1883), aura pour successeur ses neveux Georges Somerville et Guillaume Le Quéré.

Un autre pasteur gallois, méthodiste, John Williams, arrivé en Bretagne en 1842, fonde une église près de Saint-Brieuc, avant de s’installer à Quimper. Aidé de quelques collaborateurs (J. Planta, P.J. Rouffet, P. Le Groignec…) il implante bientôt des annexes à Lorient, Pont-L’Abbé, Léchiagat, Douarnenez… Il aura pour successeur le Pasteur W.J. Jones qui donnera une nouvelle impulsion à l’oeuvre.

Relever les anciennes ruines

– La Bretagne est alors sillonnée de colporteurs bibliques. J. Sainton, J. Scarabin, dans les Côtes-d’Armor entre autres, font du «colportage automobile» pour la mission populaire, qui installe sa péniche à Vannes ; une Fraternité à Nantes, où les protestants sont nombreux, occupent des places en vue dans la cité ( Dobrée, Durant-Gasselin, Favre, Voruz, Bellamy…), et créent des oeuvres sociales…

Plus tard, les églises méthodistes rejoignent l’église réformée. Les églises baptistes, elles, gardent leur autonomie, mais entre les deux guerres, les soutiens étrangers disparaissent petit à petit, et les oeuvres du Centre-Bretagne périclitent ! Déjà, d’autres églises évangéliques font leur apparition en Bretagne : les Assemblées de Dieu, la Mission Tzigane (fondée par le Breton Clément Le Cossec), et plus tard France Mission… Elles s’installent surtout près des côtes.

Le Centre-Bretagne est délaissé, les bâtiments de la mission du Guilly tombent en ruine. L’orphelinat de Tremel est fermé. La chapelle de La Feuillée (à Kerelcun) a disparu, celle de Conval en Poullaouën sert de logement…
C’est dans ce contexte que va naître l’oeuvre du Centre Missionnaire de Carhaix avec un double but :
– relever d’anciennes ruines
– apporter un témoignage évangélique adapté aux besoins de notre temps.

Découvrez le Centre Missionnaire de Carhaix…



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